Les vers se versent en averse

Les vers se versent en averse

Marche sous la pluie

La nuit est si froide et si noire.

Je marche à grands pas rapides,

Le long d’un interminable trottoir.

Les passants ont des yeux vides.

La pluie mouille mes cheveux épars.

Un goût de sel sur mes lèvres.

Est-ce le ciel qui pleure ?

En moi serpente une fièvre

Et se déhanche une colère.

Nuit couleur de neige noire

Fracas d’éclats de verre…

Deux voitures percutées ?

Non ! bruit très intérieur !

Fracture au niveau du cœur ;

Possible pour les sans crânes

Et très fréquent chez les ânes.

Ouf ! personne n’a remarqué!

Et moi, je continue à marcher

Et la pluie continue à mouiller

Les parapluies de l’absurdité

Et mes cheveux défaits.

Tristesse en arc-en-ciel…

Je dormirai sur un lit de gel

Sans plus oser de réveil.

Personne ne sait ce que ressent

La marcheuse à l’air indifférent

Lorsque la pluie de sel l’innonde

Encore un déluge en ce bas monde !

Stop ! ce soir, ni chocolat ni café noir

Ni amertume ni désespoir.

Juste des éclats de rire

Juste oser guérir, oser mourir,

Oser regarder le ciel d’acier

Et ordonner à la pluie de cesser !



21/01/2014
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