Les vers se versent en averse

Les vers se versent en averse

Douce soirée...

Il pleut doucement sur les rues où j'ai marché;

Il tambourine faiblement contre les vitres fermées.

Il ronronne d'aise, le chat blotti au creux des draps.

Il palabre ferme à la télévision en vain bla bla bla;

Il écrase sa cigarette au beau milieu du cendrier.

Elle l'écrase, ferme les yeux, voit un mot flamboyer.

Je suis ce mot. Je voulais pleuvoir en sa pensée.

Je voulais tambouriner sur les recoins de son rêve

Jusqu'à ce que le vent, de nouveau, se lève

Et ronronne à sa fenêtre, l'invitant à pleuvoir

Sur les rues où, elle et moi, nous avons tant erré...

Mais d'un geste, elle m'écrase au milieu de sa pensée.

Il ne pleut plus. Un grand rien plane au dessus des têtes.

Un bruit de pas, au dehors, trébuche puis s'arrête. 

 

 


21/03/2014
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