Les vers se versent en averse

Les vers se versent en averse

Les passions rabougries

Mon cœur est un cimetière

Suspendu entre ciel et terre.

Des mots mort-nés le pourrissent.

Les gens bien me maudissent.

Je suis la charogne de Baudelaire.

Mon cœur est un ilot de non-temps

Où les vieilles passions enterrées

Se laissent parfois aller à vivre

Alors je tangue comme le bateau ivre .

 

Mon cimetière secret est une éternité

Faite de passions crucifiées, d'amours momifiées.

J'aimais, je n'aime plus ;

Voici une tombe de plus.

Je rêvais, le rêve s'est effrité ;

C'est une pluie glaciale attisant mes plaies.

Je voulais avec force, me voici léthargique.

Le corps astral de ma force antique

Erre à travers les sentiers fantomatiques

De mon pauvre cœur irrigué par le sang de ses défuntes passions.

Les gens autour de moi ont de vrais sourires

Dans les yeux et de profonds soupirs.

Chacun s'accroche passionnément

A un être, à un air, à une vocation.

Chacun a sa citadelle, ses rendez-vous fidèles.

Moi, je suis un poème errant

Hantant les pages de la mémoire.

Qu'on ne me parle plus d'antan

Que je puisse réécrire mon histoire !

 

 



29/08/2011
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