Les vers se versent en averse

Les vers se versent en averse

J'ai eu des nuits...

J'ai eu des nuits serties d'absences
Où le silence s'emparait des mots
Ses serres lacéraient leur essence
Le monde hurlait des étoiles...
J'ai eu des vampires en cavale
Et des rires de folle
Des monstres ajournés
Hantant l'azur brisé
Dont l'écho se lovait en nid de vipères
Dans ma gorge nouée
Alors la nouvelle lune se faisait terre d'exil
Et mes stigmates routes puériles...
Mes nuits éberluées
Veillaient une brebis égarée
Aux insomnies en spirale
Posant voile sur voile
Suaires du verbe mal accordé
"Je t'aime", dit le sujet
La grammaire est trop parfaite
Pour accepter l'incongru
Et les voiles trop opaques
Pour cette mise à nu
Alors, ni lu, ni vu, ni entendu
La lune a atterri, la terre a aluni
Et moi, je suis déjà partie
Avec mon petit bout de nuit
Revenir ou ne pas revenir
Là n'est pas la question
Et ce délire est sans raison
C'est juste une façon
De guérir d'un certain poison
Demain, il y aura une aube nouvelle
Et un soleil en plein ciel
N'écoutez pas trop la Tuniselle
Elle a des ailes de rapace
Et ne tient jamais en place
Pour la revoir, il n'y plus que les cieux
Cultivez votre duvet, si vous désirez
L'approcher,un tant soit peu
Je vous souhaite tous les cheveux blancs du monde
Et de la sagesse en traine
Mais n'essayez pas de comprendre
Ce n'est pas la peine
Ces mots s'agencent d'eux-mêmes
Ils m'emmènent...



06/01/2016
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