Ma solitude
Ma solitude, je te reviens repentante
Ouvre-moi les battants de ton temple
Déesse de mon cœur battu et abattu
Ne battant plus que pour ton absolu
L’amour n’a été que chimère
Et l’amitié trop éphémère
La famille un destin en forme de croix
Et le métier un bourreau ingrat
Ma solitude, assieds-toi là
Ecoute-moi comme au temps d’avant
Lorsque la vie était devant
Et qu’ensemble nous égrenions les rêves
Ce soir et pour toujours, il n’y a plus que toi
Finies les présences ! assez ! laissez-moi !
Ma solitude, ouvre-moi tes bras
Marions-nous pour la vie, pour le meilleur
Car le pire est ailleurs, chez-nous, c’est nous
Qui dessinons les arabesques du bonheur
Ma déesse, me voici au bord de tes lèvres
Crie l’indicible sans crainte, balbutie la vie
Chante notre harmonie, plus de déchirure
Plus de présences, et surtout plus d’écriture
Cette traitresse suprême qui m’a volée
A toi et à moi-même, ma solitude, mon destin
Allez, viens, donne-moi ta chère main
Et ensemble, parcourons les jours
Déshabillées, de prière en prière
Ame miroir fée zélée phénix majestueux
Ma solitude, un et un ne font jamais deux
Gibran et Einstein le savent et toi, mieux qu’eux
Je te porte, parfum d’immunité vaporeux
Et je marche incognito au milieu des humains
Voyant planer sur leur tête un grand Rien
Saluant sur notre passage les rares sages
Qui ont compris que tout est mirage
Si ce n’est au fin fond de soi
Où ta lumière divine s’entrevoit.
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